Baptême symphonique
Sandra Godin, Journal de Québec – Même si la Symphonie hivernale a été montée en peu de temps, Louis-Jean Cormier, l’Orchestre symphonique de Québec (OSQ) et la compagnie d’effets visuels BlackOut Design ont réussi à créer une soirée digne de mention. Mais le concept reste définitivement à peaufiner.
C’est finalement un total de 5500 billets qui ont été vendus pour le spectacle, ont avancé les organisateurs. Plusieurs sièges étaient vides dans les gradins et l’ambiance n’était pas à son comble.
Le Centre Vidéotron vivait son baptême symphonique, le premier vrai test d’acoustique. Musicalement, le résultat est franchement satisfaisant. Le son de l’OSQ était clair, impeccable et on y distinguait les subtilités et les nuances. C’est plutôt du côté de Louis-Jean Cormier qu’on a eu l’impression, en début de prestation, que le son faisait défaut.
L’immensité de l’espace a probablement eu raison de la proximité avec le public. La volonté de faire un rendez-vous intime y était, mais le terrain de jeu était un peu grand. Mais la présentation en amphithéâtre a permis une mise en scène encore plus élaborée.
Un bel enrobage visuel
Régis Labeaume s’est improvisé «maestro» pour les premières mesures de l’OSQ, qui a dit avoir vécu «l’apothéose». Puis, plus de 80 musiciens, sous la direction de David Martin, ont enveloppé le répertoire de Louis-Jean Cormier de sonorités grandioses, oniriques, poétiques, les élevant ainsi dans une tout autre dimension.
Louis-Jean Cormier, planté au-devant planté une scène blanche surélevée au-devant de la scène, avait équilibré le spectacle en puisant tour à tour dans le meilleur de ses deux albums, Le treizième étage et Les grandes artères.
La compagnie BlackOut Design avait concocté un enrobage visuel différent pour chacune des pièces. Une immense surface derrière la scène projetait des éclairages et des images qui respectaient le rythme et l’univers des chansons.
Une structure d’éclairage amovible surplombait la scène s’abaissait parfois juste au-dessus de la tête des musiciens, pour recréer une certaine intimité. Les jeux de lumières étaient magnifiques: la plus belle idée technique de la soirée.
150 choristes sur scène
«Bonne deuxième!» a blagué Louis-Jean Cormier en revenant de l’entracte, où il a laissé la place à Safia Nolin, une fille de Limoilou, venue interpréter Technicolor. «Je me sens nerveuse. J’ai peur de tomber en bas», a-t-elle dit avec toute sa candeur, en dissimulant un rire timide.
En guise de chorale, les 150 jeunes de l’École de la Seigneurie de Beauport ont ajouté un caractère encore plus majestueux à la chose.
Au rappel, Louis-Jean Cormier a eu son moment de communion avec le public avec sa pièce phare Tout le monde en même temps.